A2R17 / Pardon et Réconciliation / 09.03.2012

1. Lire le texte ci-dessous.

2. Après la lecture, énumérez les différentes étapes qu’il y a eu pour que le processus de réconciliation réussisse dans cette situation.

3. Comment cet exemple peut nous parler de la réconciliation de Dieu avec les hommes en Jésus-Christ ?

Un exemple saisissant

Je retiens

Avec l'aide de Jésus

bien des choses

deviennent possibles !

Les grands textes de la Bible

Ecclésiaste 9.9 - 12.8

http://www2.wcc-coe.org/pressreleasesfr.nsf/index/Feat-05-04.html

La réconciliation est-elle possible? 

Que signifie pardonner, et comment y parvenir quand le tort commis est affreux et que la douleur paraît insurmontable? 

Ceci est une histoire choquante et horrible, mais aussi une histoire incroyable. C’est l’histoire d’un traumatisme et d’une violence extrêmes. C’est l’histoire d’un viol.

C’est l’histoire d’une jeune Taiwanaise qui a été violée et assassinée – l’un des ces événements inexplicables qui vous émeuvent viscéralement et qui laissent une marque indélébile chez les parents et les amis, de ces événements qui réclament une justice telle que même la loi ne peut l’offrir.

La mère était complètement accablée et, au fil des mois, sa douleur ne faisait que croître. Elle finit par apprendre que l’assassin et violeur avait été retrouvé, arrêté, jugé et condamné à mort. Le crime avait été résolu et toute la procédure s’était déroulée sans que la mère éplorée y eût participé. 

Elle éprouva impérativement le besoin de voir en face l’assassin de sa fille et, par l’intermédiaire d’une organisation appelée Prison Fellowship (PF) Asia, elle rencontra les autorités de la prison où il attendait la mort. Ce ne fut pas facile. Les autorités craignaient qu’elle ne voulût se venger dans cette situation explosive mais, finalement, elles acceptèrent que la rencontre ait lieu – derrière des barreaux.

L’ambiance était très lourde. La mère ne cessait de parler à l’assassin des nuits sans sommeil qu’elle avait passées, de ses sentiments blessés et de la douleur insupportable qu’elle ressentait depuis que sa fille avait été violée et brutalement assassinée. 

Elle voulait à tout prix comprendre : « Pourquoi as-tu fait cela ? Comment as-tu pu faire cela ? ” Elle voulait des détails précis et concrets. Mais rien : le condamné refusait de parler, ses yeux étaient vides, il ne desserrait pas les lèvres.

Il y eut plusieurs rencontres de ce genre, chaque fois en présence d’un représentant de PF Taiwan, une organisation chrétienne dépendant de l’organisation New Start Ministries, basée à Singapour. 

Il se passait quelque chose : pourquoi cette mère insistait-elle pour revoir cet homme alors qu’elle était quasiment déchirée par son apparence froide et indifférente ? Il semblait si distant, toujours protégé par des barreaux. Qui saura vraiment pourquoi elle continuait à venir à la prison ? 

Pour PF Taiwan, ces visites devaient amener l’assassin au repentir et à la confession.

Un jour, alors qu’elle se tenait de l’autre côté des barreaux, elle vit des larmes. Puis l’assassin commença à parler, exprimant regret et remord. Cela ne fit qu’accroître les tourments de la mère, jusqu’au moment où les enseignements de son Eglise l’amenèrent à accepter ce repentir et où, femme de foi, elle sut qu’elle devait offrir son pardon. L’assassin était jeune, c’était un orphelin qui avait été élevé dans différents foyers, sans parents pour l’aimer et s’occuper de lui.

Bientôt, lors de leurs rencontres, ils ne furent plus séparés par des barreaux. Elle finit par lui proposer – et elle réussit à en convaincre les autorités – de l’adopter, de faire son fils de celui qui avait violé et assassiné sa fille. Il accepta, et elle tendit les bras à son nouveau fils. Ils restèrent longtemps dans les bras l’un de l’autre et, au dire des témoins, ils pleurèrent pendant plusieurs minutes. Elle venait fidèlement le visiter chaque jour, lui apportant de la nourriture qu’elle avait elle-même préparée, des vêtements et des objets personnels. 

Ce fut une réconciliation authentique. Le lendemain de sa dernière visite, il fut pendu, conformément aux lois de Taiwan.


Etapes du processus :

  1. Enoncé des faits traumatisants
  2. Arrestation de l’auteur et jugement. 
  3. Besoin pour l’entourage de la victime décédée de rencontrer le coupable.
  4. Accompagnement et soutien spirituel de l’entourage par une communauté ou une association.
  5. Possibilité d’un lieu de rencontre, de mise en présence distante des partis.
  6. Exposition et expressions des douleurs, des effets causés par l’acte du coupable.
  7. Expressions des questions, des désirs d’explications.
  8. Persévérance dans les rencontres malgré les silences et l’immobilité du coupable.
  9. Apparition d’émotions chez le coupable, mouvement intérieur. Expression de regrets et de remords.
  10. Encouragement à une déclaration de pardon. Flexibilité.
  11. Rapprochement physique. 
  12. Adoption
  13. Réconciliation, établissement d’une relation normale mère - fils.