21.10.2012 / Apocalypse 5
Apocalypse 4 présentait la première vision dans le ciel.
Le trône constituait le point de mire par rapport auquel tout s'ordonne.
Il faut se souvenir des destinataires de l’Apocalypse. «Ecris aux 7 Eglises !» Nous avons vu, dans les lettres aux 7 Eglises, que les chrétiens de ces Eglises cherchaient à vivre leur foi dans des contextes différents.
En cela, ils nous ressemblent.
Ils cherchaient à vivre pour la gloire de Dieu :
- à garder la foi dans un monde plus ou moins hostile,
- à demeurer des témoins, des porteurs de lumière,
- à trouver du travail
- à gérer leur vie de famille
- à penser à l’avenir de leurs enfants.
Ils n’étaient pas différents de nous. C’est à eux que Dieu a jugé bon de leur faire ces révélations de ce qui se passe dans le ciel.
Il y a des éléments qui restent volontairement flous et mystérieux, spécialement ce qui concerne la vision de Dieu. Cela marque la distance qui demeure entre le Dieu 3 x saint et nous.
Mais d’autres éléments sont fortement soulignés : la gloire, la souveraineté, l’omniscience de Dieu, sa dignité, sa beauté son rayonnement.
Nous avons à retenir ce qui est clair, ce que l’Esprit veut souligner et ne pas nous attarder ou être obnubilés par ce qui demeure flou. L’objectif de Dieu est d’encourager dans le combat de la foi, dans le service persévérant, dans la «priorisation» de Dieu dans nos vies, dans la valorisation de tout ce qui nous attache, nous rapproche de Dieu.
L’éclat de Dieu doit faire pâlir tout ce que le monde ou notre chair fait scintiller devant nos yeux et dans nos coeurs
Lecture Apocalypse 5
1. Le livre
Le regard du visionnaire se focalise sur un livre scellé « dans la droite » de Dieu, le mot livre revient 7 fois. Comme il est écrit des deux côtés, rien ne peut être ajouté à la révélation qu'il recèle.
Le livre révèle le dessein de salut de Dieu, qui implique aussi des épreuves.
La question est celle lancée par un ange : « Qui est digne d'ouvrir le livre ? »
Autrement dit, «qui peut initier l’accomplissement des desseins de Dieu ?» Hélas, personne ! Même les anges n’étaient pas à la hauteur !
A tous les étages de la création la recherche est vaine. Jean s’effondre en larmes. Une narration dramatique qui fait ressortir le caractère unique et surnaturel du seul personnage apte à ouvrir le livre.
On ne laisse Jean pleurer longtemps.
L’un des vingt-quatre anciens lui dit d’essuyer ses larmes pour qu’il puisse voir celui qui est digne d’ouvrir le rouleau et de briser les sceaux – il s’agit du lion de la tribu de Juda, le rejeton de la racine de David. Cet ancien utilise deux titres messianiques traditionnels de l’Ancien Testament.
2. L’Agneau
Au lieu du lion victorieux annoncé, Jean voit un agneau qui semble immolé : la force du Christ s'exprime dans sa faiblesse, sa puissance est paradoxale. L'image renvoie à l'agneau de la Pâque juive (Exode 12), peut-être aussi à la prophétie du serviteur souffrant (Esaïe 53).
Par cette image, l’événement de la croix et de la résurrection est valorisé. L’agneau immolé sur la croix est debout : ressuscité. Ses cornes signifient son pouvoir et ses yeux, l’Esprit Saint parcourant le monde entier son omniscience. Il est au milieu du trône divin, il n’a pas son propre siège. Le Christ a part à la royauté de son Père.
3. Le Culte
Dieu confirme le choix de l'agneau en lui remettant le rouleau et cette investiture, telle une intronisation, provoque les acclamations de la cour céleste. animaux et Anciens chantent un cantique nouveau, la nouveauté tient à ce qu'il célèbre une situation nouvelle pour l'humanité. Tandis que Dieu était loué pour son action créatrice, l'agneau l'est pour son action rédemptrice.
Divisé en 3 selon les 3 groupes d’acteurs. Remarquons l’extension de la louange.
Les acteurs du cantique de la Création : 4 animaux et les 24 anciens. Ils ont la même posture devant l’Agneau que devant Celui qui est assis sur le trône : Dieu.
Ils jouent de la musique, soupir de la création toute entière correspondant à la fumée des parfums, dans les coupes qu’ils tiennent et qui est la prière des saints.
La musique et les parfums, unité de la nature et de la foi qui soupire dans l’attente de la révélation de la gloire des enfants de Dieu : Romains 8.18-25
Romains 8.19 La création entière attend avec impatience le moment où Dieu révélera ses enfants.
Cantique nouveau. Dans la tradition juive c’est la perspective de la venue du Messie et de l’accomplissement du salut.
Ici, c’est un cantique nouveau car adressé à l’agneau, il est différent que celui adressé à Dieu le Père.
C’est la proclamation que seul l’agneau peut recevoir le livre de l’histoire (la seigneurie), la dévoiler, la révéler.
A cause de sa fidélité parfaite à Dieu dans l’histoire.
A cause de ce qu’il a acquis à Dieu, des hommes, un peuple tiré de toute race et nations. Dans l’histoire, il y aura dorénavant, des prêtres et des rois attestant la présence de Dieu milieu des hommes.
Une histoire sainte se mêle à l’histoire des hommes.
Proclamation des anges
Jésus Christ est Dieu. Il est non seulement digne de recevoir et d’ouvrir le livre de l’histoire, mais aussi de recevoir les 7 attributs de Dieu : puissance, plénitude, sagesse, force, honneur, gloire et louange.
Proclamation de toutes les créatures
Ciel, sur terre, sous terre, et sur mer. Le salut acquis par Jésus s’adresse à toutes les créatures. Répercussion à tous les niveaux. Onde de choc qui va faire son chemin dans tous les lieux et tous les temps.
Jonction des louanges du ciel et de la terre car l’agneau de Dieu est intervenu. La louange de Dieu peut reprendre dans toute la création.
Toutes les créatures peuvent rendre grâce et gloire à Dieu à partir de l’agneau, à partir du moment où l’agneau à la fois mis à mort et ressuscité prend l’histoire en mains.
La louange des créatures est différente de celle des anges. Passe de 7 à 4 termes (chiffre du créé) : la louange, l’honneur, la gloire et le pouvoir.
Cette adoration conjointe est remarquable car elle maintient une distinction entre celui qui est assis sur le trône et l’agneau – pourtant, il est clair que l’adoration est offerte aux deux.
Nous trouvons une Christologie très élevée, une compréhension très développée de la personne de Jésus. L’agneau ne fait pas partie des créatures qui adorent Dieu – il est l’objet de leur adoration. Il ne peut pas y avoir d’affirmation plus forte concernant sa nature divine !
Ces trois louanges montre la plénitude de l’action de Dieu en Jésus-Christ.
L’Amen des 4 animaux. Ils terminent ce chœur en ajoutant leur « Amen ». C’était eux qui avaient commencé l’adoration et ce sont eux qui l’achèvent.
Conclusion
Dieu tient ce livre dans la main, ce qui signifie qu'il est seul Maître des destinées du monde et de son Eglise. Tout est dans ses mains. Plus précisément dans sa main droite, la main forte qui accomplit des prodiges (Exode 15:6; Psaume 44:3), qui est aussi la main de la justice et du salut (Psaume 17:7; 48:10).
Sceller est le contraire de dévoiler. Quand quelque chose est scellé, il n'y a pas d'action. Rien ne bouge. Mais quand on ouvre une porte ou un livre, il y a révélation et action. Quelque chose va se produire. Le livre est scellé. Ce qu'il contient se produit au fur et à mesure qu'on en ouvre les sceaux. Chaque sceau brisé fera l'objet d'une nouvelle révélation divine. Ainsi tout ce qui attend le monde et l'Eglise vient de la part de celui qui est assis sur le trône et qu'adorent les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards.
Ne nous alarmons pas si nous vivons dans un monde qui bouge, qui chancelle.
Dieu a établi le Christ sur toutes choses et lui a confié les destinées du monde et de son Eglise.
Il est bon pour les chrétiens de savoir que l'Agneau, leur Rédempteur, est dans le ciel et gouverne toutes choses. Il est bon aussi pour eux de savoir qu'il y a dans le ciel des gens qui portent leurs prières dans des coupes pour les présenter à Dieu, tel un parfum de bonne odeur.